RTL – C’est pas tous les jours dimanche


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Catégorie : Presse

Des manifestants anti-avortement ont expliqué leur point de vue sur RTL ce midi. Pour eux, l’avortement est un meurtre.

Avortement: le débat toujours ouvert

Le débat sur l’avortement est revenu cette semaine sur la table avec ce scandale : un professeur à l’UCL argumentait dans son cours pour assimiler l’avortement à un meurtre. Ce professeur a bien entendu été suspendu par sa hiérarchie, pourtant catholique. Mais cela a amené à une nouvelle manifestation qui a lieu ce dimanche dans Bruxelles, une manifestation « pour la vie ».

Sur le plateau de « C’est pas tous les jours dimanche », plusieurs anti-avortement étaient présents ce midi. Anne-Chantal André-Dumont est une professeure de français bruxelloise qui est l’une des organisatrices de la marche. Louis Tonneau est juriste dans une entreprise wallonne et ira manifester.

On voit à travers leurs témoignages que tout le débat tourne autour de la notion d’être humain –à partir de quand en est-on un-, et est portée par des personnes aux convictions religieuses fortes.

Un « meurtre » car ils considèrent le foetus comme un enfant

Pour rappel, en Belgique, l’avortement avant 12 semaines (15 semaines en cas de nécessité médicale) est dépénalisé depuis 1990. Mais pour Mme André-Dumont, le futur être humain en est déjà un avant cette date limite. « Quand on parle d’un avortement, on parle de 2 personnes. De la mère et de l’enfant qui est là dès la conception. Donc c’est une question de vie et de mort pour lui. » Voilà pourquoi elle est d’accord pour qualifier d’avortement de « meurtre », comme l’argumentait le professeur Stéphane Mercier dans ses 23 pages sur le sujet.

Pour Louis Tonneau, dire qu’avant X semaines, le futur bébé n’est qu’un agrégat de cellules, c’est « oublier qu’à 18 jours, le cœur de l’enfant bat déjà, il oublie qu’à 42 jours, il a déjà un squelette, qu’à 8 semaines, l’enfant répond aux stimulis. Or il est toléré jusqu’à 12 semaines. Et ça c’est une gifle en plein cœur du père ou de la mère qui ont subi une fausse couche par exemple, et à qui on dit : L’enfant que vous avez perdu, ne le pleurez pas parce qu’il n’existe pas. »

Tous croyants, même s’ils ne voient pas le lien

Tous deux sont d’accord avec le professeur Mercier pour qualifier l’avortement de meurtre. Anne-Chantal André-Dumont n’est d’ailleurs « pas du tout d’accord » avec l’Université Catholique de Louvain, et au-delà d’elle les évêques qui en composent son pouvoir organisateur, d’avoir suspendu le professeur. « Ce professeur défend la vie de la personne la plus vulnérable, innocente et fragile de notre société. C’est ce que l’église catholique a toujours fait. Je ne vois pas pourquoi l’UCL ne le fait plus. »

Car l’autre facette des anti-avortement, c’est leur rattachement à la religion, malgré que certains s’en défendent. Le professeur Mercier a d’ailleurs donné comme raison pour ne pas participer à l’émission le fait d’aller à la messe. « Je participerai à la marche pour la vie et j’irai à la messe avant », nous a-t-il écrit.

Pourtant, Louis Tonneau s’en défend : « Ce n’est pas une question de catholiques. » Mais si effectivement, la vague de libération de la parole anti-avortement à laquelle on assiste dans le monde n’est pas uniquement catholique, elle épouse pourtant toutes les religions. En occident, elle est poussée par les Etats-Unis et leurs conservateurs chrétiens ultra-orthodoxes, un électorat important de Donald Trump.

Le retour des anti-IVG serait lié à la montée de l’extrémisme religieux

Ce qui fait dire à notre chroniqueuse Emmanuelle Praet que « vous avez beau dire que ce n’est pas religieux, avec ce retour en avant du religieux, de l’extrémisme, qu’il soit catholique, islamique ou judaïque, toutes ces religions condamnent l’avortement. Et là on revient dans une civilisation et un monde ultra religieux. Mais où est la place de la femme pour laquelle on s’est battus ? Moi je suis très inquiète quand je vous entends », a-t-elle asséné.

La place de la femme, justement, M. Tonneau l’aborde. A la place de l’avortement, il considère que toute femme devrait aller au bout de chaque grossesse et que c’est à la société à l’aider à y arriver, moralement et financièrement. « En réalité, quand on est contre une loi dépénalisant l’avortement, on est contre parce qu’on porte des valeurs humaines, de générosité, et on essaie de se mettre aux côtés des femmes », estime-t-il. Pour lui, « la loi (qui dépénalise l’avortement en Belgique, ndlr), c’est une abdication de la société ».

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